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Situé à 80 km de Majunga, le trajet qui mène aux grottes d’Anjohibe est déjà en soi une aventure à part entière : trois heures de route “secondaire”. Pour s’y rendre, au départ de Majunga, il faut prendre la RN4 jusqu’au point kilometrique 19, a la hauteur de la Station Forestiere de Marohogo où il y a une petite bifurcation sur la gauche : direction Ambalakida. Un tout petit panneau indique “LA GROTTE” … faut avoir une bonne vue !!!

Prochaine escale : la commune de Mariarano qui regroupe surement les meilleurs sites touristiques de la région : les chutes de Mahafanina (voir notre reportage), les superbes piscines naturelles et surtout les grottes d’Anjohibe. Mais avant d’y arriver, vous aurez la chance d’admirer quelques merveilles de la nature comme le “lac ciment”. Contrairement à ce que son nom l’indique, ce n’est pas le lac qui est en ciment, l’endroit tire plutôt son nom du rivage qui fait penser à du “dallage” en ciment comme le disent si bien les habitants de la région.

Une fois arrivés à Anjohibe, la première question qu’on se pose c’est : où se trouve donc ces fameuses grottes ? C’est vrai que l’entrée ne paie pas de mine. Et comme il n’y aucune indication, vous aurez peu de chance de trouver une entrée sans un guide. Il faut savoir que les grottes d’Andranoboka occupent deux collines a deux kilometres environ l’une de l’autre, ou s’ouvrent des multitudes d’entrees, mais l’entrée la plus fréquentée reste celle du nord-est. De ce côté, le developpement de la cavite est d’environ 5 330 m et la denivellation totale est d’environ 40 m.

De toute façon, sans guide, il est fortement déconseillé de s’aventurer dans ces galeries qui sont de véritables labyrynthes… Il faut savoir qu’Anjohibe est un réseau d’une dizaine de kilomètres composés de plus d’une centaine de galeries. Rassurez vous quand même, vous n’aurez jamais la chance de voir la totalité de ces galeries, beaucoup restent encore inexplorées et de nombreuses cavites attendent toujours leur première visite.

Pour en revenir à l’entrée : première impression, une petite appréhension en voyant ces premières colonnes de calcaire que sont les stalactites. Sur le gros rocher de l’entrée on peut aussi lire quelques gribouilles laissées par des touristes inspirés en souvenir de leur passage. Juste sur le bas côté une petite coupelle remplie de petites pièces de monnaie : tout visiteur est en fait censé demander un “tso-drano”, sorte de bénédiction pour que la visite de la grotte se déroule bien. Incursion maintenant dans le pénombre dela grotte; il faut savoir que vous aurez beau employer la meilleure des lampes de poche, cela ne suffira pas. Rien ne vaut une petite torche naturelle improvisée faite avec du satrana sec brulé. Petite remarque : une fois que vous serez dans la grotte vous pourrez difficilement faire mahine arrière alors pensez à emmener un maximum de satrana pour ne pas être à court et être obligé de finir votre parcours à tatons dans le noir. Mais rassurez vous quand même si vous avez fait appel à un guide il emmenera la quantité de “torches” nécessaires selon le trajet que vous auriez choisi.

Une fois à l’intérieur on oublie tout. De toute façon le calme qui y regne y contribue largement. Côté température, le contraste est tout aussi saisissant, l’humidité ambiante y rend l’air particulièrement agréable par rapport à la chaleur étouffante de l’extérieur. De toute façon les grottes sont assez aérées, et les amoureux de calme et de nature sauvage seront combles, ravis par les possibilites recreatives et d’apaisement de ces grottes.

En tout cas, une fois à l’intérieur, le premier mot qui vous viendra à l’esprit c’est “grandiose” : il n’est pas étonnant que les cavités d’Anjohibe soient considérées comme les plus belles de la grande île. Grandoise au premier sens du terme avec ces successions de “salles” de plus de plusieurs centaines de mètres et un “plafond” à une trentaine de mètres du sol. A ce sujet, faîtes quand même attention à certaines stalactites dont les pointes sont très tranchantes. Entre deux galeries plongées dans la plus totale obscurité, on apprecie particulièrement les puits de jour nés des effondrements, laissant passer la lumière et permettant d’admirer une végétation luxuriante et qui vous permet surtout de jouer au “tarzan” avec les lianes. Autres curiosités égalements : ces installations éléctriques héritées de l’époque coloniale ; il est vrai que les grottes d’Anjohibe étaient déjà connues depuis . Autre vestige du passe également ces escaliers en fer plus que rouillé dont l’état vous incite à faire une petite prière avant de s’y engager. Enfin, dernière curiosité mais non des moindres : un petit coup d’oeil au “plafond” vous reserve quelquefois de petites surprises, en effet, c’est souvent l’endroit choisi par les chauves souris pour s’abriter : au premier abord, cela ressemble à des petites tâches noirs sur le calcaire, mais à voir de plus près à la lumière du satrana brulé, on distingue bien un “dortoir” de quelques colonies de chauves souris bien aggripées, complètement insensibles au passage des visiteurs.

Il restent encore d’autres merveilles à explorer dans le coin, mais malheureusement le temps (et notre reserve de feuilles de satrana) nous était compté cette fois-ci. Mais la prochaine, nous ne manquerons pas de vous faire découvrir les serpents , lesnombreux oiseaux dans les avens, ainsi que les tortues d’eau douce et les petits rongeurs.

Ces grottes restent l’un des plus grands atouts touristiques de la région majungaise, la responsables et les opérateurs locaux ont pris conscience de cet état de fait. Pour participer au mieux à la revalorisation de ce patrimoine, lors de la dernière Journée Mondiale du Tourisme organisée cette anée à Majunga, le site de Mariarano était après Antsanitia, la destination à laquelle étaient conviés le premier ministre, le ministre de l’environnement ainsi que les journalistes présents lors de l’évènement. Preuve que les choses sont en train d’évoluer.

Source http://mada.forumactif.com/t860-visite-des-grottes-d-anjohibe

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