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Le trilemme fihavanana, liberté et équité by Hôtel★★★ Restaurant gourmand Coco Lodge Majunga.

Le trilemme fihavanana, liberté et équité by Hôtel★★★ Restaurant gourmand Coco Lodge Majunga.

L’idée d’une société où règnerait la liberté, où l’équité dominerait, et où se développerait le fihavanana est séduisante.
Mais réaliser une telle trinité pourrait bien être impossible selon Soamiely Andriamananjara.

En tant que société, nous devrions régulièrement prendre du recul et réfléchir sur les soatoavina (valeurs) que nous tenons à respecter. Nous devons nous demander dans quel genre de société nous voulons vivre. Se doter d’une telle vision induit une bien nécessaire compréhension de l’objectif. Chacun d”entre nous, avec ses propres combinaisons de valeurs et de préférences, aurait certainement une opinion différente. Cependant, je voudrais affirmer que la plupart d’entre nous aimerait vivre dans une société caractérisée par [a] le fihavanana, [b] le rariny sy hitsiny (l’équité) et [c] le fahafahana sy fahalalahana (la liberté). Je peux me tromper complètement, mais ayez l’indulgence de m’écouter.

[a] La plupart d’entre nous souhaiterait probablement vivre dans une société qui s’adapte à notre identité malgache et qui valorise fortement l’esprit de fihavanana. Une société dans laquelle, que ce soit par la solidarité, par compassion ou tout simplement par grandeur d’âme, les gens sont prêts à s’entraider. Une société qui mette l’accent sur la collectivité et où, idéalement, personne ne serait laissé pour compte.

[b] La plupart d’entre nous aimerait sûrement avoir une société équitable. Une société juste où quiconque travaille dur peut s’attendre à récolter les fruits de son travail. Où un niveau similaire de travail procure des gains similaires. Où tout le monde a les mêmes chances de mobilité ascendante, du moment qu’il est prêt à y mettre l’effort.

[c] La plupart d’entre nous voudraient probablement une société de liberté, dans laquelle chaque individu a la faculté de choisir ce qu’il fait de sa vie. Une société où chacun peut choisir comment il gagne sa vie ; dans quelle mesure il veut apporter une contribution à la société ; et la façon dont il utilisera et disposera de son revenu ou de sa richesse, qu’il choisisse de la conserver ou de la partager (et avec qui partager).

Tout cela semble très bien. La vision d’une société où règne la liberté individuelle, où s’impose l’équité et où prospère le fihavanana est certainement attrayante. Elle semble aussi être à portée de main. Du moins, à première vue. Maintenant, si je vous disais qu’il est assez difficile (voire impossible) d’avoir simultanément ces trois idéaux [a et b et c] ? En fait, je dirais que pour en avoir deux, nous devrions renoncer au troisième. Permettez-moi de vous présenter trois propositions logiques simples pour soutenir mes arguments par rapport à cette trinité problématique. Je peux me tromper complètement, mais là encore, veuillez m’écouter.

[Si a et b, alors non c]. Tout d’abord, dans une société où l’équité et le fihavanana sont fortement considérés, la liberté individuelle sera quelque peu limitée. La solidarité et la justice génèrent une forte poussée de l’équité sociale (en termes de richesse, de revenu ou d’accès aux opportunités). Cela peut affecter les comportements. Cela pourrait limiter la liberté des membres les plus prospères de la société à accumuler (ou à partager) leur fortune, avec par exemple des pressions sur eux pour partager plus qu’ils n’en auraient envie. Cela pourrait aussi décourager la poursuite des gains individuels, car ceux-ci pourraient ne pas être bien vus par la société malgache. Directement ou indirectement, la liberté serait quelque peu limitée.

[Si c et b, alors non a]. Deuxièmement, il est difficile dans une société libre et juste de soutenir le fihavanana et d’être vraiment compatissant, en particulier vis-à-vis des plus pauvres. Dans une société juste, les personnes qui travaillent dur (et qui sont qualifiées) sont en mesure d’atteindre le succès et d’être en avance sur les autres. Dans une société libre, ces individus qui réussissent décident seuls de ce qu’ils font de leurs gains. Ceux qui ont la fibre entrepreneuriale peuvent choisir de réinvestir leurs produits dans leurs propres activités. Les parents riches peuvent préférer léguer la majeure partie de leur patrimoine à leurs enfants. Les âmes plus généreuses peuvent décider de soutenir quelqu’un, mais le bénéficiaire pourra être un de leurs proches. Dans tous ces cas, la portée du fihavanana est assez limitée. Et quelqu’un va se retrouver distancé.

[Si a et c, alors non b]. Troisièmement, l’équité est difficile à assurer lorsque le fihavanana et la liberté sont forts. Dans une société compatissante ou attentive à tous, les membres les plus prospères et fortunés se sentent une obligation sociale d’aider quelqu’un d’autre. Cependant, dans une société où la liberté prévaut, une telle compassion peut être ciblée vers un cercle relativement restreint. En effet, les individus qui réussissent sont plus susceptibles d’aider leurs enfants, leurs proches parents ou leurs amis. Ces quelques privilégiés auront alors un avantage injuste sur le reste de la société en terme d’accès à la fois aux ressources et aux opportunités. Ce serait injuste.

[Non (a et b et c)]. Ceci est assez déroutant et confus. Nous pourrions nous trouver dans un trilemme intéressant – une situation où nous aimerions trois idéaux attrayants (mais apparemment incompatibles) – rariny sy hitsiny, fahafahana et fihavanana – mais où nous ne pourrions en avoir que deux (et non trois) à un moment donné [(a et b) ou (c et b) ou (a et c)]. En supposant que ma logique soit juste et que nous ayons besoin de choisir deux (sur trois) de ces idéaux, lesquels choisiriez-vous ? Quel idéal seriez-vous prêt à sacrifier ? Voilà un trilemme bien difficile, ne trouvez vous pas ?

Pour vous dire la vérité, je ne suis pas sûr d’avoir complètement maîtrisé la logique de ce trilemme. Mais, au moins, il m’a fait me gratter la tête et m’a rendu curieux d’en savoir plus sur nos différents soatoavina et idéaux et comment ceux-ci interagissent les uns avec les autres. Ce type de réflexion et de conversation peut nous aider à mieux formuler une vision claire et cohérente sur le type de société où nous souhaitons vivre. Et nous avons actuellement grand besoin de cette vision pour nous délivrer de cette errance sans but et sans âme – very fanahy mbola velona.

by Hôtel★★★ Restaurant gourmand Coco Lodge Majunga.

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