La fabuleuse histoire de Raminia, l’ancêtre des lignées royales de la Grande île by Hôtel★★★ Restaurant gourmand Coco Lodge Majunga.
Tout comme la naissance de Rome repose sur la légende de Romus et Romulus, la mythologie malgache nous fait découvrir la fabuleuse histoire de Raminia, l’ancêtre des lignées royales de la Grande île.
Ainsi du mythe de Raminia dont se revendiquent les lignées royales de cette région de l’île:
«Quelques-uns disent que les Roandrian s’appellent Zafferahimina du nom de la mère de Mahomet qui s’appelait Imina, d’autres qu’ils se nomment Zafferamini, c’est à dire, la lignée de Ramini qu’ils disent avoir été leur ancêtre, ou de Raminia femme de Rahourod, père de Rahazi et de Racouvatsi. Du temps que Mahomet vivait et était résident à la Mecque, Ramini fut envoyé de Dieu au rivage de la mer Rouge proche de la ville de la Mecque, et sortit de la mer à la nage, comme un homme qui se serait sauvé d’un naufrage. Toutefois, ce Ramini était grand prophète, qui ne tenait pas son origine d’Adam comme les autres hommes, mais avait été créé de Dieu à la mer, soit qu’il l’ait fait descendre du ciel et des étoiles, et qu’il l’ait créé de l’écume de la mer, Ramini étant sur le rivage s’en va droit trouver Mahomet à la Mecque, lui conte son origine, dont Mahomet fut étonné, et lui fit grand accueil ; mais lorsqu’il fut question de manger, il ne voulut point manger de viande qu’il n’eût couper la gorge lui-même au bœuf, ce qui donna l’occasion aux spectateurs de Mahomet de lui vouloir mal et même furent en dessein de le tuer, à cause du mépris qu’il faisait de leur Prophète. Ce que Mahomet empêcha, lui permit d’occuper la gorge lui-même aux bêtes qu’il mangerait, et quelques temps après, il lui donna une de ses filles en mariage, nommée Rafateme. Ramini s’en alla avec sa femme en une terre dans l’Orient nommée Mangadsini ou Mangaroro, où il vécut le reste de ses jours et fut Grand Prince. Il eut un fils qui s’appelait Rahouroud qui fut aussi très puissant et une fille nommée Raminia, qui se marièrent ensemble et eurent deux fils, l’un nommé Rahadzi et l’autre Racoube ou Racouvatsi.»
Rahadzi eut alors le dessein de faire un grand voyage par «toutes les Indes», recommanda de mettre son jeune frère Racoube au pouvoir si jamais les signes indiquaient qu’il mourrait en mer.
A peine fut-il parti qu’interprétant les signes, les notables mirent Racoube au pouvoir. Mais quelques jours à peine, Rahadzi revint avec sa flotte.
Prenant peur, Racoube fait équiper trente grands navires, embarque trois cents hommes, emmène toute sa richesse, met la voile vers le sud.
C’est ainsi qu’en passant par «l’île de Comoro», il aborde et contourne Madagascar pour arriver à l’embouchure du fleuve «Andragnazavaka, à deux lieues de Mananjary, dans la province des Antavares (…).»
Son frère l’ayant poursuivi, non pour le tuer mais pour le rassurer débarque également à Madagascar, les deux frères vont ainsi se poursuivre dans le malentendu. Le cadet s’enfonçant de plus en plus dans les terres, créant au passage royaumes et civilisation…
Mythe? Histoire? Fiction? Il est impossible, bien sûr, de trancher. L’histoire d’un royaume ou d’une nation part toujours d’un mythe fondateur. Rome ne doit-elle pas sa naissance de la mansuétude d’une louve envers Remus et Romulus? Des récits de Flacourt, ce mythe de Raminia (la mère de Rahadzi et Racoube) n’est pourtant pas celui qui ait le plus frappé l’esprit des Occidentaux.
L’imaginaire des Occidentaux a préféré garder les descriptions d’une nature généreuse.
Source : Raharimanana dans “Madagascar, cette île qui n’existe pas (2/2)“ sur SlateAfrique du 27/08/12.
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