Madagascar démarre son Indépendance by Hôtel★★★ RESTAURANT gourmand Coco Lodge Majunga
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André Soucadaux sera le dernier haut commissaire de la République française à Madagascar où il prend la succession de Robert Isaac Bargues en 1953. Il est le bienvenu dans l’île, précise l’écrivain-enseignant Régis Rajemisa-Raolison. Il devra y assister à diverses transformations et au bouleversement du système colonial : loi-cadre de 1957, référendum de 1958, avènement de la République malgache, recouvrement par l’île de son Indépendance.
André Soucadaux sera ainsi successivement haut commissaire de la République française de 1953 à 1958, haut commissaire de la Communauté de 1958 à 1960 et haut représentant de France à partir du 26 juin 1960 jusqu’à la date de son départ définitif fin 1965, remplacé par l’ambassadeur Gey.
La loi-cadre, préparée par le ministre Deferre des Territoires d’Outre-Mer (TOM), dans le cabinet Guy Mollet, accorde à ceux-ci le maximum de pouvoirs compatibles avec la Constitution française alors en vigueur. Votée le
23 juin 1956, elle entre en application à Madagascar en mars 1957 où ont lieu les premières élections législatives.
Celles-ci permettent de procéder à la formation du premier gouvernement malgache dont Philibert Tsiranana assure la vice-présidence, le président étant André Soucadaux. « Ce gouvernement est un gouvernement d’apprentissage à l’Indépendance. »
En juillet 1958, la vice-présidence malgache est transformée en présidence à la suite de grands changements survenus dans le gouvernement en France. En effet, un mois plus tôt, le général de Gaulle prend en mains les destinées de l’Hexagone et institue un Comité consultatif constitutionnel préparant une nouvelle Constitution. Celle-ci offrirait, en ce qui concerne les relations entre la France et les TOM, ce que le texte appelle la Communauté.
Le sens de ce mot stipule que la République française et les TOM « spontanément » décident de se fédérer, chacun de ces derniers ayant la pleine et entière liberté de son gouvernement à l’intérieur de lui-même, et que les Territoires et la France décident de mettre en commun les compétences concernant la défense, la politique étrangère, l’économie, les matières premières, la monnaie, la justice et l’enseignement supérieur, les transports et la télécommunication.
C’est le 28 septembre 1958 que la nouvelle Constitution française est mise au référendum : le « oui » dans les TOM devait signifier « Indépendance et adhésion dans la Communauté » et le « non », « Indépendance et séparation de la Communauté ». Madagascar vote le « oui » à une majorité de 77% sous la conduite du président du gouvernement, Philibert Tsiranana qui, sitôt l’Indépendance au sein de la Communauté acquise, s’empresse de faire voter par les conseillers provinciaux réunis en congrès, le 14 octobre 1958, le régime à adopter pour Madagascar.
La proposition « Madagascar érigée en État libre sous la forme républicaine au sein de la Communauté » est votée par la majorité.
Le même Congrès élit en son sein la première Assemblée et le lendemain 15 octobre devait accueillir la déclaration du haut commissaire André Soucadaux « abolissant le régime de la colonisation ». Et c’est aussi simplement que prend fin une période cruciale de l’Histoire de Madagascar, ouverte par la loi unilatérale d’annexion votée par le Parlement français, le 6 août 1896.
« Autorisé par le gouvernement de la République, je prends acte en son nom du vote intervenu le 14 octobre 1958 par lequel les représentants élus du peuple malgache ont manifesté la volonté des populations de voir leur territoire devenir État membre de la Communauté. Je proclame en son nom que le gouvernement de la République reconnaît solennellement l’institution de l’État malgache, la caducité de la loi du 6 août 1896 par laquelle Madagascar avait été unie à la République et la libre adhésion de cet État à la Communauté. »
À partir de cette date, le gouvernement provisoire formée par le président Tsiranana et l’Assemblée nationale
s’emploient à installer les institutions de la République : les membres du Sénat sont élus, la Constitution préparée par un Comité consultatif.
Le 29 avril 1959, l’Assemblée nationale, après avoir adopté quelques jours plus tôt, l’Hymne et le drapeau nationaux, vote la Constitution. Puis les deux Chambres réunies en Congrès, le 1er mai au Palais de Tsimbazaza, élisent le premier président de la République Philibert Tsiranana.
En décembre 1959 au Sénégal, durant la 6e session du Conseil exécutif de la Communauté, après que le général de Gaulle expose sa nouvelle position quant à l’indépendance des États membres, Philibert Tsiranana en profite pour formuler une demande d’indépendance totale. Pourvu de pouvoirs spéciaux du Parlement, il conduit en personne les négociations qui s’ouvrent à Paris le 10 février 1960 relatives au transfert des compétences. Les accords sont paraphés, le 2 avril à Paris, puis signés à Antananarivo, le 26 juin, date de la proclamation solennelle de l’Indépendance.
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