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La surveillance des côtes renforcées à Madagascar

Le Centre de fusion des informations maritimes sera bientôt effectif.
Les Amé¬ricains et les Allemands vont également offrir des bateaux aux garde-côtes.

Un projet d’envergure.
La mise en place du Centre de fusion des informations maritimes (CFIM) dans l’océan Indien entame sa dernière ligne droite. Aux dernières nouvelles, il devra être implanté dans l’immeuble de l’Economic Développement Board of Madagascar (EDBM) à Antaninarenina. Le Premier ministre Jean Ravelonarivo a déjà visité les travaux de réhabilitations des locaux, avant de présider une réunion spéciale qui s’était penchée sur les détails techniques relatifs à l’entrée en service de ce centre à Mahazoarivo. Évidemment, même si le centre aura une compétence régionale, voire internationale, Madagascar en tant que pays qui abrite le centre, sera le premier bénéficiaire de ses activités en matière de surveillance des côtes.

« La position géostratégique de Madagascar au milieu de l’océan Indien et la longueur de ses côtes lui donnent une position incontournable pour l’hébergement du Centre de Fusion d’Informations. En effet, notre pays se trouve géographiquement placé au confluent des routes maritimes internationales de l’océan Indien. C’est dans ce sens qu’au mois de juin dernier, sous la houlette du ministre de la Défense nationale, notre pays a été élu pour recevoir ce centre, dans le but de combattre les trafics, le terrorisme mais aussi la piraterie dans l’océan Indien », a déclaré Jean Ravelonarivo.

Meilleure réactivité

Le CFIM est un projet de l’Union africaine dans le cadre du programme MASE, qui s’inscrit dans la mise en œuvre de la Stratégie maritime intégrée à l’horizon 2050 de cette organisation. Il est financé par l’Union européenne à hauteur de 37,5 millions d’euros. Techniquement, le centre permet d’avoir une information en temps réel sur le mouvement de tous les bateaux qui naviguent dans les eaux de l’océan Indien et de l’Afrique australe. Il aura donc à sa disposition un satellite qui effectuera une surveillance en permanence de la zone.
« Pour l’heure, seul Singapore dispose d’un centre du même type et nous collaborons simplement avec ce pays pour accéder à des images satellites. Lorsque le CFIM sera opérationnel, nous pourrons l’utiliser pour faire un suivi précis des bateaux qui naviguent près de nos côtes et traquer ainsi les trafiquants de nos ressources naturelles », précise un haut responsable proche du dossier au sein de la Primature.

L’implantation de ce centre arrive donc à point nommé pour Madagascar qui veut mener une lutte contre l’exploitation illicite de bois de rose.
Mais logiquement, il aura également des retombées financières à travers les droits qui devront en découler. Par ailleurs, l’ouverture du CFIM va créer des emplois pour les techniciens locaux même si des étrangers vont également y travailler.
Jean Ravelonarivo a également annoncé que les Américains vont doter les garde-côtes malgaches d’un bateau ayant un rayon d’action de cinq mille kilomètres, donc capable de couvrir toutes nos côtes. Le navire n’est attendu qu’en 2016 mais, selon le chef de gouvernement, les Allemands ont également promis de doter les garde-côtes d’un navire plus petit.

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