Inciter les gens à investir dans la filière pêche by Hôtel★★★ Restaurant gourmand Coco Lodge Majunga.
Inciter les gens à investir dans la filière pêche by Hôtel★★★ Restaurant gourmand Coco Lodge Majunga.
Madagascar est très riche en ressources halieutiques (poissons, crabes, crevettes, concombres de mer et huîtres, etc.). La grande île possède 5 000 kilomètres de littoral composé de mangroves et des récifs coralliens. Cette opportunité peut apporter à Madagascar une source de revenu assez importante si on arrive à bien la gérer, dans le sens de la gestion durable.
L’investissement dans la filière pêche intéresse peu les investisseurs. La professionnalisation des pêcheurs est pourtant primordiale.
Inciter les gens à investir dans la filière pêche. C’est l’objectif d’une formation sur la pêche qui s’est tenue la semaine dernière à Ampandrianomby.
“Nous incitons les gens à se lancer dans l’élevage des poissons, parce qu’un Malgache ne consomme que trois kilos de poisson par an. Dans les îles de l’océan Indien pourtant, l’on consomme plus de 10 kilos de poisson par personne par an », a expliqué Jean Jacques Rasamoel, secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.
La formation concernait la rizipisciculture, l’élevage en cage et en enclos ainsi que la reproduction des poissons. Elle est organisée à la suite de la journée aquacole en septembre. “Nous avons décidé de participer à cette formation, du fait que le prix des poissons sur le marché ne cesse de grimper. C’est peut-être rentable pour nous”, précise un participant. L’investissement en élevage de poissons n’est pas très cher, mais le secteur est très rentable. « Selon les statistiques des techniciens, un hectare peut produire 4 tonnes de riz d’une valeur moyenne de 3.2 millions d’Ariary (environ € 1 000.-). Un hectare d’élevage de poissons peut par contre générer 33 millions d’ariary (environ € 10 000.-), à raison de 5 000 Ariary le kilo, soit 10 fois plus ! Un alevin coûte environ 100 Ariary auprès des producteurs », a affirmé Jean Jacques Rasamoel.
Professionnalisation
La plupart des pêcheurs considèrent la pêche comme une activité génératrice de revenus. Pourtant, l’existence des associations permet aux pêcheurs de trouver des marchés. « Il y a des associations qui aident techniquement les pêcheurs et approvisionnent en alevins. Les autorités commencent à distribuer des cartes professionnelles pour que ces producteurs puissent accéder à la microfinance et à la banque. Cela aide les pêcheurs à chercher des partenariats », a indiqué Jean Jacques Rasamoel. Le développement du secteur pêche est transversal, cela inclus la sécurité et l’infrastructure. « S’il y a intersectorialité, je pense que beaucoup d’éleveurs entreront dans la production. Selon les statistiques, Madagascar compte 80 000 petits pêcheurs en 2014, avec une production totale de 123 000 tonnes » a-t-il terminé. Cinquante personnes ont suivi la formation durant cinq jours. Une deuxième session de formation sera organisée en décembre 2015.
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