Mayotte : la piste longue sera implantée en Petite-Terre

Après de longues années de débats, les élus de Mayotte ont finalement tranché : la piste longue sera implantée en Petite-Terre.

Cette décision unanime marque un moment clé pour l’aménagement du territoire. Il revient désormais à l’État de valider ce choix stratégique pour l’avenir de l’île.

Un choix politique affirmé en faveur de Petite-Terre

L’unanimité obtenue au sein du Conseil départemental marque la fin d’un long feuilleton politique et territorial. Depuis plus de 30 ans, le projet de piste longue anime les discussions et divise les élus mahorais. Cette fois, l’accord est scellé : le site de Petite-Terre accueillera l’infrastructure.

Ce consensus était un préalable exigé par l’État, comme le rappelait Manuel Valls lors de sa récente visite à Mayotte. L’ancienne voix du gouvernement insistait sur la nécessité d’un choix local clair pour que le dossier avance. Hélène Pollozec, conseillère départementale, a résumé l’état d’esprit des élus : « On arrête les bêtises et on se met au travail. » Un ton ferme qui traduit l’impatience d’un territoire à enclencher la transformation promise depuis trop longtemps.

Petite-Terre s’impose comme le site naturel et stratégique

Pour les élus, la piste longue ne peut être ailleurs qu’en Petite-Terre. Les raisons sont multiples : faisabilité technique, moindre impact environnemental, cohérence avec l’existant. « C’est un débat de 30 ans », rappelle Ali Omar, 3ᵉ vice-président du Conseil départemental ; « La piste a toujours été là. »

Le consensus repose aussi sur une lecture nouvelle des enjeux écologiques : les espèces sensibles évoquées par le passé, comme les dugongs, ne seraient plus présentes sur la zone, selon les déclarations des élus. Par ailleurs, la présidente du Collectif des citoyens de Mayotte, Safina Soulou, affirme que les chercheurs ont déjà mené des études et insiste sur l’urgence de prioriser la sécurité des populations plutôt que de relancer des expertises environnementales.

Ce choix intervient alors que le président Emmanuel Macron est attendu sur l’île. Il avait promis des avancées concrètes avant la fin de son premier mandat. Les élus, eux, estiment que le compte à rebours est terminé : les procédures doivent débuter dès maintenant.

By #CocoLodgeMajunga

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