Zena Airlines : si concretizzerà il progetto ?

Les fondateurs du projet de compagnie aérienne Zéna recevaient la presse le 17 juin passé à l’occasion de la présentation de l’étude d’Airbus Consulting sur la desserte aérienne actuelle. Zena Airlines : si concretizzerà il progetto ?

Un bilan aux allures positives, d’après lequel le territoire mahorais aurait tout à gagner de la mise en place d’une nouvelle compagnie entièrement locale, tant en termes d’amélioration de la desserte que de développement économique.

Airbus consulting : « le territoire bénéficierait d’une nouvelle ligne locale »

Contactés par les fondateurs de Zéna, les consultants d’Airbus Consulting étaient hier en visioconférence depuis Toulouse pour livrer les résultats de leur récente étude sur la desserte aérienne du ciel mahorais, venant en complément de celle rendue en novembre dernier par le Conseil départemental. Les manquements en termes de desserte locale étaient alors grandement détaillés.

Primo, le nombre de voyages par habitants en fonction du P.I.B. est bien inférieur à ce qu’il devrait être, comparativement aux autres territoires, notamment aux Antilles où il est deux fois plus élevé.

Une réalité qui s’explique par une mauvaise desserte selon les consultants. Et d’autres données vont dans ce sens. Sul 200 000 mille voyageurs annuels, 44 mille vont emprunter des vols en correspondance (entrambi 22%). Un indicateur de la mauvaise qualité d’une desserte, au vu de l’absence de vols directs. Et puisque la plupart des voyages se font vers la métropole, cela signifie selon Airbus Consulting que la desserte n’est pas satisfaisante.

Comparaison

L’étude comparera ainsi Mayotte aux autres DROM en termes d’offre aérienne à destination comparable, sur la question du nombre de siège. Et sans surprise, Mayotte est en bas du tableau, avec une offre de sièges très limitée. Le nombre de sièges s’améliore certes, mais il manque de stabilité.

Comment motiver des investisseurs face à si peu de stabilité ?

Une absence de concurrence qui, comme chacun sait, fait augmenter le prix au kilomètre d’une façon exponentielle. Sur la courbe moyenne des prix du marché dans la zone, Mayotte se situe 40 points au-dessus de ce qu’elle devrait être.

Une desserte freinée donc, comprenant de mauvaises offres de vols ainsi que des prix très élevés. Ceci amène la société de conseil à la conclusion qu’une nouvelle compagnie locale s’avère une réelle opportunité pour le territoire.

Coopération indispensable

Les consultants expliqueront ainsi que la coopération entre le secteur touristique et l’aérien est indispensable, la synergie est nécessaire. De la même façon, la question du fret ne peut être tenue à l’écart, face à de fortes demandes et un réel besoin pour le développement économique du territoire.

It 2019 in media, celui-ci s’avèrerait 2,6 fois inférieur à Mayotte comparé à la courbe générale. Et ce à cause d’une capacité d’import limité sur les appareils transportant des passagers. Et le fait qu’une partie du fret en provenance et à destination de Mayotte soit transbordé à La Réunion.

Un paramètre important à prendre en compte pour le développement d’une nouvelle compagnie. Surtout à l’heure où celles-ci cherchent à diversifier leurs revenus au maximum.

Tarifs raisonnables

Des retombées globalement positives sur le territoire, en termes de prix du billet mais aussi en termes économiques, entre augmentation des flux transitoires et de la création d’emplois. Un bilan global qui sous-entend qu’une compagnie locale trouverait toute sa place localement, et qui semble s’accorder aux violons du projet Zéna. Rappelant le contexte économique et le réel besoin des mahorais pour une compagnie locale, les initiateurs de Zéna expliqueront en détail leur calendrier, et leurs projets de croissance sur les prochaines années.

Répondre au besoin. Tel semble être le leitmotiv de la compagnie, en ouvrant notamment une ligne à destination de Marseille mais aussi de Pierrefonds, pour ne pas oublier les mahorais de La Réunion. Une capacité de siège aspirant à être doublée, des « tarifs raisonnables », une augmentation des capacités en fret promettant un développement massif de l’économie mahoraise, notamment au regard de la grande distribution. En bref, la litanie habituelle pour un projet qui sur le papier semble alléchant. Le tout accompagné d’une stratégie régionale globale misant sur une ouverture vers Madagascar dans la deuxième année, et d’autres destinations à venir.

Appareils

Finora, le choix de l’appareil est en train d’être opéré. Il s’agira soit de gros porteurs, soit d’appareils plus modestes. C’est toute une stratégie commerciale qui se dégagera du choix de l’appareil. E infine, Zéna entend mettre l’accent sur la dimension environnementale de la compagnie, adoptant notamment la norme Iso 4000.

Si la future compagnie en est actuellement à l’étape de certification du projet, il faudra attendre le premier trimestre 2022 per, si tout se passe bien, assister au premier vol de la première compagnie 100 % mahoraise. Voilà qui laisse songeur…

Mathieu Janvier – France Mayotte Matin

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