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L’artisanat de Madagascar by Hôtel★★★ Restaurant gourmand Coco Lodge Mahajanga.

L’artisanat est une autre activité essentiellement rurale mais qui se développe dans les villes pour la part de sa production « haut de gamme ». Les objets artisanaux sont très souvent utilitaires et liés aux activités agricoles. Ces dernières années, la qualité d’un artisanat plus décoratif et esthétique s’est considérablement développée. Bon nombre d’objets artisanaux de très belle qualité sont exportés.

• La broderie
Sur les Hautes Terres, tout particulièrement, la broderie est une tradition. Toutes les jeunes filles apprennent à coudre et à broder, leur habileté est telle que quelques-uns des plus grands couturiers de la planète délocalisent leurs ateliers à Madagascar pour la finition des robes de haute couture qui sont les vedettes des plus célèbres défilés.
Le point richelieu mais aussi les petits sujets naïfs et colorés qui agrémentent les nappes et tissus d’ameublement font la joie des touristes qui ne manquent pas de ramener ces souvenirs très prisés.

• La soie

Cas unique au monde : Madagascar dispose de deux types de soie. La soie naturelle à partir du ver à soie nourri en élevage de feuilles de mûriers et la soie sauvage que l’on récolte dans les forêts de tapia et dans de nombreuses contrées de l’île. Il s’agit ici de grands cocons dont on extrait un fil plus grossier aux teintes très variées. C’est à partir de cette soie sauvage que l’on tisse les « lambas » traditionnels. Si certains de ces tissus revêtent un côté sacré en servant de linceul aux défunts, d’autres sont tout aussi précieux aux yeux des hommes et des femmes qui s’en parent lors des cérémonies (plus rarement aujourd’hui au quotidien).
Plusieurs ateliers se visitent. Petits métiers horizontaux avec leurs tisserandes assises à même le sol ou grands métiers d’où sortent parfois des tissus qui mélangent soie sauvage et soie naturelle (en y incorporant également d’autres matières telles que le coton ou raphia). Inconcevable de ne pas ramener quelques exemplaires de ces écharpes qui seront si appréciées lors de l’hiver septentrional et qui constituent parmi les plus beaux ambassadeurs de la grande île.

• Artisanat du bois
En dehors des motifs sculptés architecturaux Zafimaniry, classés au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO, on trouve dans la même région autour d’Ambositra de nombreux sculpteurs qui façonnent quantité d’objets mais aussi de belles figures élancées évoquant des scènes rurales.
L’art de la marqueterie s’est bien développé ces dernières années : boîtes, reproduction de tableaux de maîtres…
Dans le Sud, le travail de la sculpture sur bois est associé à l’art funéraire : de beaux totems dénommés « aloalo » surplombent les tombeaux en représentant des scènes de la vie du défunt : était-il enseignant ? Des élèves sont sagement alignés à leur table d’écolier. Etait-il chauffeur ? Un taxi-brousse bondé de monde surmonte ce pilier décoré sur toute sa hauteur. Ces scènes sont extrêmement attachantes.
Dans le Menabe central, un village de sculpteurs qui n’utilisent que du bois mort est à visiter : les artisans de Marofandilia reproduisent d’élégants baobabs, hérons…
En bois, se fabriquent également tout un ensemble d’instruments de musique traditionnelle : d’imposants valiha en bambou gravés qui ne sont que des objets de décoration aux flûtes, de formes les plus variées, qui sont fabriquées par de véritables luthiers.

• La ferblanterie
A Madagascar, cet artisanat est synonyme de « recyclage ». Rien ne se perd, tout se transforme. Ainsi, la canette de THB (bière locale) ou la boîte de lait concentré (qui sert de mesure notamment pour le riz) se retrouvent transformées en petite voiture, moto ou taxi-brousse.
Ce sont ces mêmes objets que vous retrouvez dans de belles boutiques européennes (dont celle du musée des arts premiers, quai Branly à Paris) mais que vous pourrez acquérir ici en toute simplicité.
Le circuit des artisans à Antsirabe permet de découvrir des ateliers parmi les plus « hauts en couleurs » qui soient.

• La vannerie
Des grands palmiers raphias, on extrait une fibre qui peut être travaillée sous de multiples aspects. Utilisée avec sa teinte naturelle ou colorée, sous les doigts d’habiles artisans, cette fibre devient sac, chapeau, natte… A partir du raphia mais aussi de fibres de joncs ou de cocotiers, des créateurs étrangers ou malgaches ayant séjourné à l’extérieur ont apporté un savoir-faire qui permet aux artisans de tisser des objets de très haute facture : tels ces chapeaux qui trônent sur les têtes des spectateurs fidèles des travées de Roland Garros !…
En milieu rural, ce sont des objets plus sommaires qui sont fabriqués dont des sobika (paniers) qui servent à de multiples usages. Les villageois de tous âges qui s’adonnent à cet artisanat traditionnel méritent d’être observés pour leur habileté.

• La bijouterie
Le sous-sol malgache regorge de pierres précieuses (rubis, émeraudes…) mais surtout semi-précieuses. La population d’origine indo-pakistanaise a apporté avec elle depuis un demi-siècle les techniques de joaillerie.
La nature malgache étant généreuse au point de renfermer dans ses entrailles quantité d’or et d’argent, nul besoin d’indiquer que les bijouteries foisonnent.
De nombreuses créations qui demeurent à la portée de toutes les bourses savent mettre en valeur ces pierres multicolores (citrine, tourmaline, aigue-marine…) serties sur des bracelets, pendentifs, boucles d’oreilles en or ou argent.
Dans le Sud se fabriquent des bijoux traditionnels que portent les hommes notamment de gros bracelets dénommés « vangovango ».

• Le papier antemoro
La liste des fabrications artisanales malgaches est très longue mais, sans être exhaustif, citons la fabrication de papier antemoro. Selon d’anciens procédés, nés dans la péninsule arabique et qui ont « débarqué » sur la côte Sud-est malgache avant de se développer à Ambalavao et à partir des matières ligneuses d’un arbuste le « Havoa » cuites et malaxées puis séchées, on tire un papier blanc écru et granuleux dans lequel est souvent incorporé, des pétales de fleurs qui composent de ravissants bouquets impérissables… Reliures, enveloppes, abat-jours peuvent être confectionnés avec ce papier. A Ambalavao, se visite l’une des plus célèbres fabriques où cet artisanat avait retrouvé ses lettres de noblesse au début du XXème siècle.

A Majunga, de véritables magiciens remplissent des bouteilles de sable qui composent des motifs très réalistes.
A Antsirabe, des ateliers transforment les cornes de zébu en de multiples objets gracieux.
Même les gousses de vanille se tissent !

by Hôtel★★★ Restaurant gourmand Coco Lodge Mahajanga.

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